La Gymnastique
Origines :
Des témoignages historiques montrent que quelques 1000 ans avant notre ère (2700 - 1400 AC), le Roi Minos et ses pairs donnaient leur appui royal à la pratique d'exercices physiques.
C'est au 19ème siècle que ce sport connut un important développement. Deux styles s'affrontaient alors : le suédois (exercices libres d'ensembles) et l'allemand (utilisant des agrès).
De vastes gymnases en plein air se sont développés en Europe au cours de ce siècle, espaces dans lesquels les hommes se livraient à des exercices "musclés" pour impressionner leurs compagnes.
La gymnastique fut considérée comme gardienne de la discipline dans l'armée et aujourd'hui, des traces de ce passé "militaire" subsistent. Voyez par exemple la marche d'entrée des athlètes, le salut aux juges .
Historiquement Olympique...
La Gymnastique Artistique Masculine est l'une des rares disciplines à avoir toujours fait partie du programme Olympique de l'ère moderne depuis 1896. La première compétition gymnique olympique disputée à Athènes en 1896 rassemblait 18 gymnastes de 5 pays.
On y présentait que des exercices libres : la barre fixe, les barres parallèles, le cheval d'arçons, les anneaux, le saut, le grimper à la corde, le lever de poids et encore d'autres disciplines, comme l'athlétisme et la lutte.
Seules des médailles d'or et d'argent étaient alors distribuées. Ce sont les allemands qui ont remporté le plus grand nombre de trophées.
Des changements ont été apportés à chaque édition des Jeux Olympiques :
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Le nombre d'agrès utilisés
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Le nombre de gymnastes par équipe
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La qualité des exercices
Ce n'est qu'aux J.O de 1952, à Helsinki, que la gymnastique a acquis sa forme définitive .
La Gymnastique Artistique aujourd'hui :
C'est l'un des sports les plus populaires du programme olympique et aussi l'un des plus exigeants.
Pratiquée partout dans le monde, la gymnastique demande force, souplesse, équilibre, de l'expression et une touche artistique.
De 1896 à 1948, ce sport s'est développé et s'est étendu dans le monde. Les épreuves se disputaient souvent en plein air et n'étaient pas régies de façon rigoureuse. Les moyens manquaient et il n'était pas rare que certaines fédérations se déplacent avec leur propre cheval d'arçons.
Plusieurs disciplines ou engins ont aujourd'hui disparu : le tir à la corde, les exercices de groupe aux barres, les exercices d'ensemble avec ou sans engins, le saut de cheval latéral, le saut avec tremplin ou les anneaux balançant (pour les féminines).
En 1936, les concours aux agrès pour hommes s'articulaient autour de l'exercice libre (précurseur du sol), du cheval d'arçons, des barres parallèles, de la barre fixe, des anneaux et du saut de cheval. Aux Mondiaux de 2001, la table de saut succède au cheval de saut.
La Gymnastique Artistique aujourd'hui jouit toujours d'une très grande popularité, en particulier lors des rendez-vous Olympiques. Elle est gérée sur le plan mondial par la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG), fondée en 1881 à Liège (BEL).
Elle compte plus que 130 fédérations affiliées et 4 fédérations associées. Elle reste la « Reine » des disciplines de compétition de la FIG, aux côtés de la Gymnastique Rythmique, de la Gymnastique au Trampoline, de la Gymnastique Aérobic et de la Gymnastique Acrobatique.
La gymnastique féminine, a connu une évolution grâce à Nadia Comaneci. En 1976, alors âgée de 15 ans, cette jeune gymnaste roumaine est devenue la reine des jeux de Montréal en accumulant les notes parfaites, "10 sur 10". C'est sous son impulsion que la gymnastique féminine a pris la dimension d'un véritable spectacle, plus populaire encore que la gymnastique masculine.
La gymnastique actuelle favorise l’aspect acrobatique et spectaculaire des exhibitions. Les très jeunes gymnastes sont à leur avantage, car plus petites et plus légères que leurs aînées. Afin d'éviter les excès, depuis 1980, les concurrentes doivent avoir au moins 15 ans dans l'année pour pouvoir participer aux compétitions internationales.
En 2004, Emilie Le Pennec devient championne Olympique aux barres et devient la première médaillée française de l'ère moderne.
En 2008, deux gymnastes Français suivent les traces d'Emilie: Benoit Caranobe réalise l'exploit de décrocher la médaille de Bronze au concours général masculin et Thomas Bouhail devient vice champion olympique au saut de cheval